Lettre Hebdo des marchés semaine 10

« C’est étrange mais je n’ai pas votre CV »

« Désolé, mais je me suis fais voler ma clef USB et mon ordinateur sur lesquels il était »

« Vous êtes embauché » le DRH du comité olympique 2024

 

Afin d’éviter toute polémique c’est finalement René la taupe qui interprétera « L’hymne à l’amour » lors de la cérémonie d’ouverture des JO.

Cette semaine, des indices actions ont enregistré des plus hauts, tant aux États-Unis qu’en Europe après les déclarations des présidents de la Fed et de la BCE. Sur les marchés actions, et des deux côtés de l’atlantique, le mouvement de hausse ne faiblit pas, (avec une volatilité relativement basse). La surperformance de l’ Europe contre les Etats Unis  se confirme avec des indices européens au plus haut historique. Aux US, on notera une surperformance des bancaires et des semiconducteurs (+7% sur la semaine). Côté crédit, les spreads sont restés stables cette semaine mais on note essentiellement le resserrement de l’écart entre l’Italie et l’Allemagne (-15 pb sur la semaine). Côté obligations gouvernementales, la légère inflexion des nouvelles macro-US, accompagnée par les commentaires des banquiers centraux a relancé l’appétit pour la classe d’actif. Enfin, la baisse des taux de la semaine profite profite à l’or (+4% sur la semaine) et au bitcoin (qui s’approche des 70K). La semaine prochaine, le marché va se focaliser principalement sur l’indice d’inflation sous-jacent US attendu en repli en février. Cela confortera les anticipations de baisse des taux de la Fed…ou pas !!!

Parfois on a envie de faire des crêpes et ensuite il faut faire les crêpes !

Le dollar a reculé contre l’ensemble des devises du G10, pénalisé par le discours de Powell et des prévisions de baisse de taux qui ont largement pesé sur le cours du dollar. L’EUR s’est apprécié sur la semaine soutenu lui, par le discours de Lagarde après le statu quo de la BCE. La publication des chiffres sur les salaires au japon a alimenté les spéculations sur un mouvement de la banque centrale avant juin et a fait rebondir le Yen.  Le franc suisse s’est lui déprécié, avec la décélération de l’inflation à 1,2%. La Banque du Canada a, comme attendu, prolongé son statu quo sur son taux directeur ce qui a fait progresser le dollar canadien. La quasi-totalité des devises émergentes se sont appréciées contre le dollar. On notera le Ringit Malais qui avec le statu quo de sa banque centrale a connu la plus forte hausse. La banque centrale Péruvienne a elle aussi maintenu ces taux à la surprise du marché ce qui a fait s’apprécier le sol peruvien. Le statu quo de la banque centrale polonaise a également profité au zloty. Enfin la devise égyptienne s’est effondrée mercredi dernier à la suite de la décision de la Banque centrale de mettre fin au lien fixe avec le dollar (exigences du FMI pour accorder un prêt vital à l’Egypte). La Banque centrale a en parallèle augmenté son taux de dépôt au jour le jour de 600bp, à 27,25 % !!!!

Le patrimoine moyen des français serait de 446.000 euros : Bernard Arnaud rentre dans une pièce avec 10 personnes et la moyenne du patrimoine des personnes de la pièce est de 20 milliards d’euros…

Au centre de l’attention la semaine dernière, la réunion de politique monétaire de la BCE, qui, sans surprise, a décidé a maintenu ses taux directeurs inchangés a permis au taux Euro de rebaisser. Christine Lagarde, a indiqué que la probabilité d'une baisse en avril est faible, au vu des données disponibles mais que la situation serait bien plus claire en juin : le marché a légèrement ajusté les anticipations de baisses pour 2024 à 97 pb. Les taux euro ont regagné un peu d'indépendance par rapport au marché américain, avec les commentaires de Lagarde assurant que la BCE agira de manière autonome par rapport à la Fed. Le rendement du Bund 10 ans était en baisse de 13 pb repassant en dessous du niveau 2,30%. Et les spreads périphériques ont continué de bénéficier de l’environnement risk-on avec un fort resserrement du spread Italie Allemagne (-15 pb sur la semaine). Du coté des US les récentes données décevantes sur l’économie ont freiné tout repricing des baisses de taux  (-92 pb pour 2024). La tendance sur la courbe US était plutôt à l’aplatissement avec une surperformance sur les taux longs.

Bonne semaine à tous