Lettre Hebdo des marchés semaine 16

"Je viens de trouver un super poste à Dubai" Bob l'éponge

36.5 millions d'euros mais il joue à quel poste au PSG ce Tavares ?

Après la surprise inflation américaine la semaine dernière, le président de la Fed, Jérôme Powell, lors du Forum de Washington sur l'économie canadienne, a remis sur le devant de la scène les scénarii « inflation », « taux long pour longtemps » et surtout de la difficulté d’évaluer correctement le niveau des tensions inflationnistes avant d’imaginer les premières baisses de taux. Dans ce contexte, cette semaine, c’est la poursuite du « repricing » obligataire et de la hausse de l’aversion pour le risque. Les swap inflation (US) traitent proche de leurs plus hauts d’octobre dernier. La volatilité action repasse au-dessus de 20 pour la première fois depuis octobre. Les Magnificent 7 (sept actions américaines du secteur technologique) et les cycliques sous-performent tout particulièrement cette semaine. Côté crédit les spreads s’écartent (+15 pb pour les plus mauvais risques € et $). L’or continue de progresser fortement et le pétrole est stable sur la semaine (malgré le risque géopolitique) et les métaux continuent de progresser (Aluminium et cuivre ont grimpé respectivement de 9% et 4%). La semaine prochaine, nous aurons les chiffres du PIB US et les indices PMI d'avril US et Européen. La saison des résultats des techs sera également intéressante pour voir si les perspectives restent solides.

Le printemps c’est vraiment une saison qui veut montrer qu’elle sait tout faire. la pluie, le vent, 35 degrés, la neige...

Malgré une forte volatilité, le dollar reste relativement inchangé sur la semaine. De son côté avec l’écartement du rendement entre les US et l’Europe (plus haut annuel à 218 pb enregistré le 16 avril sur le 10 ans), l’euro a rebondi. Le sterling s’est déprécié (face à l’euro) à la suite la publication des chiffres de l’inflation au UK marquant une décélération, le gouverneur Bailey a même émis l’idée que la banque centrale UK pourrait changer sa politique monétaire avant celle de la Fed. Ni l’aversion aux risques, ni les déclarations du ministre des Finances japonaise ne sont venus sauver le yen qui a touché un nouveau plus bas depuis 1990 à 154,79 par dollar et a enregistré une troisième semaine de repli…avant sa réunion de banque centrale cette semaine qui devrait accoucher d’un statu quo. Le Franc Suisse semble avoir servi de valeur refuge puisqu’il s’est apprécié contre USD et EUR. Les devises émergentes ont continué de pâtir de la force du dollar (peso mexicain en tête) La semaine prochaine, les banques centrales de Turquie, d’Indonésie et de Russie devraient opter pour un statu quo d’après le consensus des économistes. Mardi la banque centrale de Hongrie devrait réduire de 50 pb son taux directeur d’après les prévisions !

Sachez qu'Il n'y a pas de bar "Le Duc." à Bar-le-Duc. Et c'est un scandale !!

Malgré la divergence macroéconomique et l’avis de C Lagarde, les taux EUR restent tout de même très dépendants des taux US. De nombreux officiels de la BCE se sont exprimés cette semaine sur le débat entre l'approche graduelle (une baisse par trimestre à partir de juin) et l'approche plus rapide (une baisse par réunion) ainsi que les impacts sur les taux de change et les implications pour l'inflation. Le marché privilégie toujours une approche graduelle (-75 pb sur 2024). Les spreads souverains se sont légèrement écartés sur la semaine du fait d’un environnement ressenti comme plus risqué, de la réévaluation du risque budgétaire et les implications autour des ratings souverains. Le marché réagira cette semaine au relèvement de la perspective de la note de l'Italie, qui passe de négative à stable, par l'agence de notation Moody's mais le focus de marché reste sur la mise à jour de la note française par Moody’s le 26 avril prochain !

Bonne semaine à tous