Lettre Hebdo des marchés semaine 16 : Pas vraiment de Trêve pascale ?

Cross-asset – Reprise fragile !

Bonne fête à tous les Lundi de Pâques parce que  ça doit pas être facile à porter comme prénom.

Les marchés montrent des signes de stabilisation cette semaine, mais l'absence de progrès concrets sur les tensions commerciales freine tout véritable rebond. La volatilité actions repasse sous les 30 (VIX), et les spreads de crédit se détendent, notamment sur le segment haut rendement européen. Sur les actions, la sous-performance des États-Unis se poursuit : le S&P500 recule de 1,8 %, et les « Magnificent 7 » accusent de lourdes pertes. La technologie américaine, en particulier les semi-conducteurs, reste vulnérable aux tensions géopolitiques, comme en témoigne l’impact des restrictions ciblant Nvidia. L’or continue de jouer son rôle de valeur refuge, progressant de 2,8 % sur la semaine, tandis que le pétrole rebondit avec cinq séances haussières consécutives après son récent creux. Côté résultats d'entreprises, le contraste est marqué : les banques surprennent positivement, mais d'autres secteurs clés comme le luxe ou les semi-conducteurs déçoivent. Les guidances prudentes dominent, témoignant d’un environnement trop incertain pour se projeter sereinement. Sur le front des politiques monétaires, la Fed temporise, en attente de signaux plus clairs et fait s’enrager Trump . La BCE, en revanche, adopte un ton plus accommodant. La semaine prochaine, les PMI flash d’avril (États-Unis, Japon, Royaume-Uni) devraient animer les marchés.

 

Change – Repli du dollar…toujours !

Je dois être Clochetrophobe, je comprends pas ces histoires de Pâques : J’ai goûté les œufs noirs de mon lapin, ben c’est pas très bon !

Le dollar américain enchaîne une troisième semaine de baisse, bien que le mouvement soit moins prononcé que précédemment jusqu’à lundi matin et les menaces à peine voilée de destitution de Powell. L’euro progresse légèrement, soutenu par la perspective de politiques monétaires plus souples en zone euro. Le franc suisse recule légèrement après un fort rebond la semaine dernière. La Banque nationale suisse reste discrète, préférant éviter toute action susceptible de compliquer ses relations commerciales avec les États-Unis. Du côté des devises du G10, le dollar australien progresse grâce à un marché de l’emploi plus dynamique que prévu en mars. La livre sterling se raffermit légèrement après la publication de chiffres d’inflation supérieurs aux attentes au Royaume-Uni. Dans les émergents, le peso mexicain se distingue avec une forte hausse (+3,09 %), tandis que le peso argentin reste très volatil. Le réal brésilien et la roupie indienne évoluent de manière plus contenue. Côté banques centrales, statu quo de la Banque du Canada à 2,75 %, dans un climat jugé extrêmement incertain. La Banque centrale de Turquie surprend avec une forte hausse de son taux directeur à 46 %, alors que la Banque de Corée maintient le sien inchangé.

 

Taux – Détente globale !

Donc si le Groenland est attaqué par Trump, le Danemark déclenchera l’article 5 de l’OTAN et ensuite les USA devront s'auto bombarder.

Les taux d’intérêt reculent sur l’ensemble des marchés cette semaine, particulièrement aux États-Unis. Les rendements 2 ans et 10 ans américains perdent plus de 15 pb, ramenant le 10 ans autour de 4,30 %. La volatilité sur les taux (indice MOVE) reflue également, dans un contexte de rumeurs persistantes de ventes de Treasuries par la Chine, sur fond de tensions croissantes avec Washington.  La Fed reste prudente : Jerôme Powell insiste sur la nécessité de plus de visibilité avant tout ajustement de politique monétaire. Le marché intègre désormais 75 pb de baisses d’ici fin 2025 (contre 92 pb précédemment). En zone euro, la BCE a confirmé sa posture accommodante avec une première baisse de taux de 25 pb. Les anticipations de taux fin 2025 fixent l’ESTR autour de 1,50 %. L’inflation implicite à un an, mesurée par les swaps, retombe vers 1,5 %, dans un environnement marqué par le repli du pétrole et le renforcement de l’euro. Les dettes souveraines retrouvent leur attrait, notamment les Bunds allemands, malgré un regain d’intérêt pour les actifs risqués. Les spreads se resserrent : l’écart contre l’Italie (BTP-Bund) revient à 118 pb, la France (OAT-Bund) approche les 75 pb.

Le Pape François s’est fait convoquer par son N+1 : RIP Jorge Mario

Bonne semaine à tous !