Lettre Hebdo des marchés semaine 17

All my best recovery wishes to Jacques Chirac, former belgium president, after his shooting accident in a gipsy camp in France” Joe Biden

Apparemment même les ailes du Moulin Rouge ne veulent pas rester à Paris pendant les J.O...pour en savoir plus l'enquête a été confiée au commissaire Moulin!

La déception marquée du PIB US au premier trimestre et des chiffres d’inflation (core PCE) plus élevés, renforce l’incertitude avant la réunion de la banque centrale US de mercredi, avec l’apparition d’un risque « stagflationniste » théoriquement peu favorable aux actifs risqués. Le réajustement de l’estimation de baisses de taux côté US s’est poursuivi et se diffuse côté BCE avec de bons chiffres macros européens. Les taux ont poursuivi leur hausse, en particulier aux Etats-Unis (même mouvement mais sous performance de l’Europe), les taux longs retrouvant un point haut depuis début novembre. Les indices actions progressent tout de même sur la semaine (tirés par une Chine en feu) alors que la volatilité action rebaisse, les valeurs techs surperforment surtout aux US malgré la hausse des taux réels, tandis que côté européen ce sont les bancaires et la santé qui tirent leurs épingles du jeu. Les spreads de crédit (différence de taux d’intérêt d’une obligation avec celui d’une obligation de référence de même durée, considérée comme la moins risquée) se détendent légèrement. La saison des résultats bat son plein et confirme la solidité des entreprises : Tesla, Microsoft et Alphabet ont rassuré tandis que Meta a déçu (surprises négatives pénalisées et surprises positives peu récompensées). A noter, le cuivre qui a dépassé vendredi 10.000 dollars la tonne face à une demande en explosion et une offre à la peine. Cette semaine nous suivrons l’inflation d’avril et la croissance du PIB du T1 2024 en zone euro et le rapport sur l’emploi US mais surtout la décision sur la politique monétaire de la banque centrale US le 1 mai avec le statu quo attendu !

L'avenir appartient à ceux qui n’ont plus assez de jours de congés pour faire tous les ponts de mai .

Avec plusieurs indicateurs macros plus faibles que prévu et malgré une inflation plus élevée, le dollar s’est affaibli contre la plupart des devises (à l’exception du yen et du franc suisse …différentiel de taux oblige !). L’Euro s’est redressé quelque peu bénéficiant de bons indices PMI (au-dessus de 50) et de la réduction des anticipations de baisse des taux BCE. La baisse du dollar et la hausse du cours des matières premières ont été bénéfiques aux devises « matières premières » : les dollars néozélandais, canadien et australien. Ce dernier a été de plus soutenu par une inflation plus élevée que prévu au premier trimestre. En l’absence d’action de la Banque centrale du japon le yen a poursuivi sa correction contre dollar. Ce repli pourrait s’amplifier tant que le différentiel de taux reste aussi important ! Les devises émergentes ont profité de la faiblesse du dollar à l’exception du Bath thaïlandais.  Le Yuan chinois  s’est quant à lui déprécié légèrement même si cela reste  l’une des devises ayant le mieux résisté au dollar depuis le début de l’année

J'ai rarement vu un mois d'avril aussi "ne te découvre pas d'un fil"..... juste envie de me poltroner le sofa

La BCE se dit non « US dépendent » mais le marché commence apparemment à en douter tant les mouvements sur les taux de ce côté de l’atlantique ont été largement pilotés par les développements économiques aux US. Les marchés estiment que la Fed ne sera pas en mesure de baisser ses taux deux fois cette année, emportant avec elle d’autres banques centrales. Pour la BCE notamment, les anticipations de baisses ont été révisées par rapport à la semaine passée ( 69 pb pour 2024). Les obligations européennes ont une fois de plus affiché une sous-performance par rapport aux US même si les taux longs Euro ont connu une hausse importante, tirés par des taux réels plus élevés. Le rendement allemand 10 ans est à son plus haut depuis novembre 2023 alors que la partie courte est stable. Les spreads souverains se sont resserrés sur la semaine, notamment l’Italie -Allemagne, malgré l’annonce de Fitch mardi soir concernant une possible révision à la hausse de la dette publique italienne. Le spread France-Allemagne 10 ans lui reste stable alors que les agences Moody’s et Fitch ont décidé vendredi soir de ne pas dégrader la note souveraine du pays malgré un déficit record !

Bonne semaine à tous