Si on meurt étouffé par la fève de la galette, on a le droit à une couronne à son enterrement ?
Les minutes de la dernière réunion de la banque centrale US et les rapports de l’emploi outre atlantique ont alimenté une dynamique de reflation, provoquant une hausse généralisée des taux longs à travers le monde (30 ans UK au plus haut depuis 1998, 10 ans japonais au plus haut depuis 2011 et 10 ans allemand au-dessus de 2.5%) dans un contexte de forte dynamique du marché primaire. Les actions ont souffert sur la fin de semaine avec beaucoup de dispersions (une surperformance marquée de l’Europe, des bancaires et du luxe) alors que les spreads de crédit eux sont resté stable. La confiance dans l’économie Chinoise s’érode encore cette semaine annulant les effets des annonces de relance de septembre dernier. Au Royaume-Uni, la chute de la devise et la forte correction du marché des obligations britanniques montrent les doutes des investisseurs sur la capacité du gouvernement à réduire les déficits publics. Enfin, les matières premières sont les grandes gagnantes de la semaine (Le pétrole a dépassé le seuil des 80$/b). La semaine prochaine, nous suivrons aux États-Unis, les rapports les (très suivis) chiffres de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) et les données sur les ventes au détail de décembre.
La meilleure galette des rois, c’est quand même celle où on remplace la frangipane par des pommes de terre et du reblochon.
Le dollar a été porté cette semaine par la hausse des taux longs et un marché de l'emploi toujours robuste. Dans l’attente des premières décisions de l’administration Trump, avec une Fed de nouveau préoccupée par le risque « inflation », l’euro s’est légèrement déprécié en dessous de 1,03. La livre sterling s’est quant à elle déprécié contre USD et EUR victime de la tension sur son marché obligataire domestique et de la persistance de son inflation. Le franc suisse s’est également déprécié suite à une inflation de base en Suisse inférieure aux attentes. Le yen japonais se rapproche dangereusement des niveaux qui avaient entraîné une intervention de la banque centrale japonaise l’été dernier. Dans l’ensemble, toutes les devises se sont dépréciées contre USD, à l’exception notable du dollar canadien qui a profité cette semaine de l’annonce de la démission du premier ministre Justin Trudeau, en difficulté depuis la réélection de Trump : Le dollar canadien avait chuté de près de 3 % face au dollar US et touché un plus bas de plus de 4 ans !
Heureusement Laeticia Hallyday et Bruel n’avaient pas aussi de villas à Mayotte !
Avec la remise en cause de la capacité de la Fed à baisser rapidement ses taux, la dynamique haussière sur les taux US a repris de plus belle sur l’année. La débandade du marché obligataire UK et la dynamique des émissions souveraines de début d’année s’ont venu rajouter de l’huile sur le feu. Le violent mouvement sur les US s’est propagé de notre côté de l’atlantique et le rendement du Bund 10 ans s’approche de la zone des 2,60% alors que les courbes se sont globalement pentifiées. Même si les deux prochaines baisses de taux de 25 pb en janvier et en mars sont pleinement intégrées, le marché voit désormais un taux terminal de la BCE à 2,00%. Les spreads souverains contre Allemagne sont relativement stable aussi bien en Italie qu’en France. Le risque politique français reste inchangé coincé entre un engagement du gouvernement à tenir le déficit et le risque de motion de censure !
Bonne semaine à tous !