Lettre Hebdo des marchés semaine 26

Obligation de vouvoiement des professeurs

" What?" Un professeur d'anglais

 

Et dire qu’après le Covid, on s'était dit qu'on bâtirait un monde plus juste, apaisé et fraternel

Dans l’attente du 1er tour des législatives françaises, Les marchés sont restés relativement attentistes la semaine passée et des chiffres d’inflation US conformes aux attentes ne les ont pas vraiment réveillés. Les incertitudes politiques sont prégnantes : D. Trump est sorti gagnant de son débat face à J. Biden et le risque politique français est probablement encore sous-pricé par le marché.  Coté actions, les performances des indices US semblent avoir touché un plafond sur des plus hauts historiques, avec des niveaux de volatilité très faibles et c’est encore les « Magnificent 7 » qui porte l’essentiel de la performance. Le CAC a effacé son rebond de la semaine précédente, pénalisé principalement par Airbus suite à l’annonce de ruptures d’approvisionnement. Des deux côtés de l’atlantique, nous avons vu une pentification de la courbe des taux qui a toutefois été plus marquée sur la courbe américaine. Les prix du pétrole sont restés relativement stables cette semaine malgré le risque géopolitique accru (escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah). La semaine prochaine, en dehors des réactions du marché au premier tours des élections législatives, nous aurons les données d'inflation de juin pour l'Allemagne et la zone euro, ainsi que les chiffres finaux des PMI de juin aux États-Unis et en Europe.

Est ce qu'on peut commencer directement par la séance de tir au but pour France-Belgique?

Sur la semaine, le dollar s’est globalement apprécié contre les devises du G10 même si l’euro est resté relativement stable. Le yen a franchi le seuil de 160, (même à un plus bas depuis 38 ans à 161,3), malgré des mises en garde répétées des autorités d’une intervention imminente sur le marché des changes. La plus forte dépréciation hebdomadaire revient à la SEK, en réaction aux propos de la Banque centrale suédoise qui pourrait réduire 2 ou 3 fois son taux directeur sur le second semestre. L’AUD est la devise qui a le mieux résisté après la publication d’une inflation supérieure aux attentes en Australie. Chez les émergents, La peso chilien s’est déprécié suite à la baisse des prix du cuivre et le peso mexicain a été pénalisé par le discours accommodant de la Banque centrale du Mexique. Le rand sud-africain est en repli face dans la longue attente de la formation du cabinet du président. La banque centrale de la République tchèque a surpris le consensus en réduisant son taux directeur et la couronne s’est apprécié. En revanche, la Banque centrale de Turquie a maintenu son taux directeur à 50% (oui oui), comme anticipé, ce qui n’a pas empêché la livre turque de poursuivre sa dépréciation !

Quel gâchis : Tous ces cyclistes du tour de France qui pédale sans livrer la moindre pizza

Sur les taux coté US, le pricing d’anticipations de baisses pour la Fed a été légèrement revu à la baisse, s’établissant à 45 pb suite aux déclarations des banquiers centraux sur la patience de la Fed. Coté Europe, le pricing actuel du marché avec 2 baisses supplémentaires pour le reste de l’année semble validé par la BCE. Le rendement du Bund est en hausse de 4 pb sur la semaine. Les incertitudes politiques entourant les élections françaises continuent d'avoir un impact sur les spreads souverains. Le spread France -Allemagne 10 ans a atteint 84 pb, son niveau le plus élevé depuis 2012. La contagion reste toutefois limitée, le spread Italie-Allemagne 10 ans s'est écarté de seulement 5 pb cette semaine !

Bonne semaine à tous