Lettre Hebdo des marchés semaine 27

"Mes toilettes sont turques et ma douche est à l’italienne" un candidat aux législatives

Allez c’est fini les législatives maintenant il faut retrouver la flamme olympique !!

Si la prime de risque française était toujours présente la semaine passée, les indices européens et les financières ont effacé une bonne partie de leurs pertes. L’exubérance se poursuit aux US, avec une S&P500 qui a touché un nouveau plus historique malgré la déception des ISM Services …qui confirme probablement le démarrage prochain du cycle de baisse des taux US. Le rapport sur l’emploi US est venu confirmer que les déceptions macro-economiques sont plutôt de bonnes nouvelles ! Les Magnificent 7, enfin, continuent de surperformer massivement (+6% cette semaine …exubérance ?), entraînées surtout par Tesla.  Côté taux, la partie courte est bien figée par la prudence des banquiers centraux (malgré l’optimisme du président de la banque centrale US à Sintra) alors que sur la partie longue, le risque politique est de retour aux US avec la position vacillante (au sens propre et figuré) de Biden. Enfin, Les prix du pétrole sont restés relativement stables cette semaine malgré la tension croissante à la frontière israélo-libanaise.

Si Mbappe met un masque pour passer incognito c’est bête, parce qu’il y a son nom écrit dans son dos

Des mauvais chiffres économiques sont venus stopper les quatre semaines de hausses consécutives du dollar. L’euro a rebondi à 1,083 dollar, avec l’écartement du scenario de majorité absolue du RN et de bons chiffres d’inflation en zone euro. Le résultat des élections au Royaume Uni, en ligne avec les sondages, n’a pas eu d’incidence sur la livre sterling. Le regain de l’appétit pour le risque, a principalement pénalisé les devises à taux bas :  le yen est toujours en attente de la réunion de politique monétaire de juin, la Banque du Japon du 31 juillet. Le Franc suisse s’est déprécié contre EUR avec une inflation qui a plus décéléré qu’attendu. Coté pays émergents, la Banque centrale de Pologne a, sans surprise, maintenu son taux directeur ce qui a soutenu le zloty.

A votre avis, quel joueur espagnol va marquer le premier but de l’équipe de France ?

Le ralentissement macro-économique, aux US et en zone euro ont fait rebondir les anticipations d’inflation mais la prudence des banquiers centraux des deux coté de l’atlantique compense cet impact : la courbe des taux se décale mais la pente reste inchangée. L’éloignement de la perspective d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale a bénéficié au spreads OAT- Bund (l’écart de taux entre les emprunts d'État français et allemands à dix ans), qui entraîne les autres dettes périphériques avec lui (Espagne, Italie …) La réussite de dernière adjudication de dette française longue montre une forme d’optimisme mais c’est aussi la contreperformance de la courbe allemande qui explique ce mouvement. Suite au 2 ème tour des élections législatives françaises, il faudra suivre  les niveaux  de spreads !

Bonne semaine à tous