Lettre Hebdo des marchés semaine 3

« 2024 will be a good year »

« 2024 sera un pneu » Nelson Monfort

Quelqu’un connait ce canard qui est responsable du froid ! Il fait vraiment un temps à se réarmer démographiquement.

Cette semaine, les nombreux discours aussi bien côté BCE que coté banque centrale Américaine (Fed) ont tenté d’invalider le pricing de marché concernant des précoces baisses de taux et ont fortement pesé sur l’obligataire. La présidente de la BCE a par exemple laissé entendre qu’il n’y aurait pas de baisse des taux avant l’été.  La correction s’est faite essentiellement sur le très court avec – tout de même -encore 135 pb de baisse de taux pricés côté BCE et 140 pb pour la Fed. Côté actifs risqués, on notera une surperformance des actions japonaises et US (Principalement contre Europe et émergents). Le début de tension est très relatif sur les spreads de crédit (écart de rendement entre une obligation et un rendement sans risques) qui bénéficient encore d’une très forte demande. La chine déçoit : malgré la publication d’un PIB robuste, la baisse des investissements immobiliers a ravivé les pressions baissières. Le début de la publication des résultats est bon avec 86% de surprises positives tirées par les financières. La semaine prochaine, nous examinerons les réunions de la BCE et de la banque du japon, ainsi que les enquêtes PMI de janvier en Europe/États-Unis.

L’amitié homme-femme est-elle possible ? ou finit elle automatiquement par un réarmement démographique ?

Les déclarations des banquiers centraux, auront bien fait bouger les taux de change. Le dollar a progressé et s’est apprécié contre toutes les devises et tout particulièrement celles du G10. L’euro s’est très légèrement déprécié face à cette vigueur du dollar. Par ailleurs, avec la faiblesse des marchés boursiers, le dollar a servi de valeur refuge, tandis que les devises matières premières (Nouvelle Zélande, Australie Norvège et Suède) étaient pénalisées. Toujours handicapé par la politique monétaire ultra-accommodante de la banque du Japon et les conséquences du séisme du Nouvel An, le yen a connu un fort repli. Le Chinese Yuan s’est légèrement déprécié avec la déception sur la croissance du PIB et malgré une banque centrale qui a laissé sa facilité de prêt à moyen terme inchangée en début de semaine dernières.

Il neige à Paris, alors qu'on doit accueillir les jeux olympiques d’été dans 6 mois ...On ne sera jamais prêts

Grace à des données économiques solides et aux différents discours des banquiers centraux, les investisseurs ont donc réévalué leurs anticipations sur l’amplitude et la période des premières baisses de taux. Désormais, les marchés anticipent 135 pb de baisse de taux en 2024 de la part de la BCE (vs. 153 pb la semaine dernière). Du côté US, le marché ne voit plus que 140 pb de baisse (vs. 167 pb la semaine dernière) avec une baisse désormais intégralement « pricée » en mai. Les taux long EUR reviennent vers des niveaux de début décembre. Le rendement du 10 ans allemand a augmenté d’environ 15 pb cette semaine et se rapproche de la zone 2.35%-2.40%. Les spreads souverains (écart entre les taux allemand et les autres pays) continuent de rester stables malgré la dynamique des émissions de janvier. L’écart Italie- Allemagne 10 ans reste d’ailleurs autour de la zone des 150-160 pb, soit un plus bas depuis janvier 2022.

Bonne semaine à tous