Lettre Hebdo des marchés semaine 37: Un phare dans le brouillard

«  Make Springfield’s Cats and Dogs Great Again” Donald T.

Le vendredi 13 m'a toujours porté chance, j'ai toujours été en week-end le jour d’après !

Dans un environnement ou les chiffres d’inflation sont légèrement au-dessus des attentes, ou les sondages deviennent favorable à K. Harris et ou la BCE a délivré la baisse attendue, mais maintenant le flou, les actifs risqués rebondissent et la volatilité baisse. Le rebond actions a été encore une fois mené par celui des « Magnificent 7 » (Principalement avec l’action Nvidia) et les secteurs cycliques surperforment les secteurs défensifs des deux côtés de l’atlantique. L’automobile souffre entrainé par le profit warning de BMW dans une ambiance déjà morose pour le secteur. La volatilité reste élevée sur les marchés de crédit mais les spreads de crédit ne se sont par contre pas resserré. Dans le même temps et assez contradictoirement l’obligataire, continue de progresser. Sur la semaine le pétrole chute avec les risques de ralentissement de la demande et l’offre excédentaire. Le prix de l'or a atteint un nouveau record (2 570 $/oz) embarquant avec lui les prix des métaux de base (cuivre en tête ). La semaine prochaine, les marchés seront particulièrement attentifs, mercredi à la réunion de la Fed (première baisse des taux depuis mars 2020 attendue… -25 ou -50 pb ? le suspense est complet), jeudi à la réunion de la Banque d'Angleterre et vendredi celle de la banque du Japon !

Je privilégie toujours les légumes de saison donc vu la météo ça va être raclette!

Influencé par l’incertitude sur l’ampleur de  la décision de la Fed, le dollar US a continué à se replier cette semaine. Les marchés hésitent entre une réduction de 25 ou 50 pb des taux de la Fed la semaine prochaine. Parallèlement  et malgré une  BCE qui a soit abaissé son taux mais délivré un message moins accommodant (difficile d’imaginer une autre baisse avant décembre), l’euro retrouve en fin de semaine dernière les niveaux son dernier rebond à 1,109. Le yen s’est (encore) apprécié contre dollar avec les interventions toujours « restrictive » de certains membres de la banque centrale japonaise en amont de la réunion de la semaine prochaine. Le franc suisse lui est pénalisé par le renforcement des attentes d'une baisse de taux de la Banque nationale suisse (BNS) lors de sa réunion du 26 septembre. Enfin, les anticipations de baisse des taux aux US ont profité à l’ensemble des devises émergentes (peso mexicain en tête).

Question aux Versaillais: ils vous disaient quoi vos parents quand vous laissiez toutes les lumières allumées ?

Malgré une inflation américaine et une BCE décevantes, le marché continue d’anticiper une désinflation rapide et des fortes baisses de taux de la part des banques centrales (- 225 pb pour la fed  et - 140 pb pour la BCE  d’ici la fin de l’année 2025). Les taux US 2 ans retrouvent d’ailleurs leurs plus bas niveaux de l'année autour de 3,60%. Le taux allemand 10 ans s’est approché de la zone des 2,10%, son plus bas depuis janvier et la désinversion de la courbe semble proche. Le marché ne serait-il pas un petit peu trop optimiste? Les spreads souverains se sont resserrés malgré la dynamique des émissions souverains (L’Italie a émis un nouveau 30 ans plébiscité par les investisseurs) à l’exception de la France. Le spread France Allemagne 10 ans n’arrive pas à resserrer sous le seuil des 70 pb malgré l’environnement favorable :  Les investisseurs ne sont pas redevenus friands de la dette française face au risque politique !!

Bonne semaine à tous