Lettre Hebdo des marchés semaine 38

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Antoine Dupont aurait-il dû jouer emballé dans du papier bulle pour le match contre la Namibie ?

꙱   Oui

  Ou une armure forgée du moyen âge

 

Fracture de l'os zygomatique. Moi ça ne me fait pas du tout rigoler 

Après une semaine chargée en réunions de politique monétaire, les fins de cycle de hausse semblent désormais proches (les banques centrales US, UK et Suisse ont toutes opté pour un statu quo), c’est la question des premières baisses qui est maintenant centrale et le fameux « higher for longer ». Le marché n’intègre plus que 60 pb de baisse d’ici juin 2024 aux US. La réaction a été violente côté obligataire, cette semaine, avec un mouvement de hausse des taux réels qui s’est à nouveau accéléré. La courbe US est celle qui a le plus souffert en comparaison avec les courbes Euro. Côté actifs risqués, les réactions sont classiques : rebond de l’aversion au risque avec une hausse de la volatilité et hausse généralisée des primes de risque (Actions et Crédit).  Aux US, tous les secteurs du S&P500 sont dans le rouge à part l’assurance. En Europe, les financières ont performé comme une bonne couverture face aux chocs de taux réels. Le pétrole, s’est stabilisé cette semaine, mais le contexte reste tendu, après l’annonce par la Russie de restrictions à l’exportation de diesel. La semaine prochaine en plus des sujets politiques en Espagne (débat d’investiture du candidat à la présidence du Conseil de ministres) nous suivrons particulièrement les premières estimations de l’inflation en zone euro et aux US.

Ça va faire loin d’aller en Australie pour faire le plein si le carburant est vendu à Perth

En dépit d’un statu quo attendu, la Banque centrale US (Fed) a laissé entendre que les taux US pourraient rester plus élevés plus longtemps ce qui a été favorable au dollar contre la grande majorité des devises. A l’inverse, la BOE qui a aussi laissé son taux directeur inchangé après une série de 14 hausses consécutives depuis novembre 2021 mais le sterling a reculé, proche des plus bas de deux mois. De son côté, la Banque nationale Suisse a également fait une pause après cinq resserrements successifs depuis juin 2022 et le CHF s’est également déprécié. Le statu quo de la Bank of Japan (BOJ), même si attendu, a affecté le yen : La BOJ n’a offert aucun signe clair d’un changement dans l’orientation de sa politique. De leur côté, la Norges Bank (Norvège)et la Riksbank (Suède) en relevant de 25 pb comme prévu leur taux directeur envisagent la poursuite d’une politique restrictive : Les couronnes se sont naturellement appréciées. Coté émergents, la Banque centrale Brésilienne a poursuivi l’assouplissement monétaire initié au mois de juin en réduisant son taux directeur de 50 pb à 12,75%, ce qui a affecté le BRL qui enregistrait le plus fort repli hebdomadaire.  À l’opposé, la Turquie a relevé sans surprise son taux directeur de 500 pb à 30% mais la devise accusait malgré tout sur la semaine une baisse contre l’USD. Enfin le ZAR a également adopté un statu quo attendu à 8,25% et était l’une des rares devises à s’apprécier sur la semaine contre USD !

J’ai fait un test de grossesse et pas d’inquiétudes, tout va bien... je suis effectivement gros

Les taux US ont sous-performé les taux EUR à la suite de la validation du scénario du « higher for longer » et de données macro qui continuent de montrer une économie américaine résiliente. Le rendement de l’UST 10 ans est allé tester les 4,5%, soit un plus haut depuis 2007.  Côté euro, Sur la semaine, le rendement du Bund 10 ans augmenté à 2,73%, soit un plus haut depuis le mois de mars et le taux swap réel à 10 ans de 6 pb à 0,64%.  La récente hausse des cours du pétrole ne facilite pas le processus de ralentissement de l’inflation et malgré le message de la BCE il y a une semaine, certains membres demandent d’en faire plus notamment sur la réduction du bilan de la BCE (l’accélération de l’arrêt d’achat de titres (QT), ajustement du taux de réserves obligatoires des banques) ce qui a mis sous pression les dettes souveraines. L’écartement des spreads souverains se concentre sur l’Italie avec un écart entre les taux italiens et allemands qui traite désormais autour de 180 bp. La semaine prochaine, débuteront les discussions sur le budget 2024 et le gouvernement italien pourrait être obligé de garder une posture favorable au marché.

Bonne semaine à tous