Lettre Hebdo des marchés semaine 40

« Voulez-vous coucher avec moi ce soir » Une punaise de lit

Est-ce que reculer l'âge de départ en retraite ça décale aussi la crise de la cinquantaine ? vous avez un mois pour me répondre !

Les taux réels continuent de s'envoler et de pousser les rendements nominaux à la hausse : Les rendements des UST à 30 ans ont atteint le seuil de 5,0% jeudi derniers , leurs plus hauts niveaux depuis août 2007. Sur la courbe euro, le rendement du Bund 10 ans a atteint 3,02% mercredi et le spread Italie Allemagne 10 ans est maintenant au-dessus de 200 pb.  L'accélération de la correction obligataire s'est répercutée sur les actifs risqués, principalement sur les spreads de crédit alors que les actions ont de nouveau bien résisté et que la volatilité action a brièvement franchi le niveau de 20%. Les actions américaines surperforment l'Europe avec une série de statistiques confirmant la faiblesse de l’activité en zone euro, le secteur des banques régionales US souffre avec la hausse des taux, le Japon sous-performe, tandis que la qualité a été le meilleur style action. Le Brent chute de 11% sur la semaine ( avant l'ouverture ce matin après l'attaque du Hamas)  et les métaux industriels sont également en baisse. La semaine prochaine nous suivrons les chiffres de l’inflation américaine de septembre, attendues en léger recul mais aussi les statistiques de la production industrielle en zone euro, les Minutes de la dernière réunion FOMC ainsi que le début de la saison des résultats du T3 à partir de mercredi.

Supprimons le subjonctif pour que le français est plus simple à apprendre.

Le dollar s’est apprécié contre la plupart des devises, porté par l’accord trouvé au cours du week-end précèdent évitant un « shutdown », des chiffres macro-économiques supérieurs aux attentes et des rendements des US Treasury sur des plus haut. Le yen, a de son côté, cassé le seuil de 150 par dollar, touchant un plus bas depuis le mois d’octobre, occasionnant une réaction attribuée à la Bank of Japan (même si celle-ci a refusé de confirmer). L’euro a limité son repli, après avoir enregistré un plus bas de 10 mois à 1,0448, et le sterling a été stable sur la semaine. Les devises « matières premières » se sont fortement dépréciées, au premier rang desquelles la couronne Norvegienne (NOK) avec la chute des prix du pétrole. Les devises d’Amérique latine ont été particulièrement impactées par l’ampleur de cette baisse. Ainsi le Peso Colombien (COP) a accusé une dépréciation de 6,5% et le MXN une dépréciation de 4,5%. La semaine a également été marquée par des réunions de banques centrales dont toutes les décisions furent conformes aux attentes. (Statu quo pour la Colombie, l’Australie, la Nouvelle Zélande et l’inde et assouplissement pour le Pérou et la Pologne).

Alerte Info : un chasseur dyslexique abat un cendrier

Les rendements euro restent sous l’influence du marché américain. Avec une augmentation de 20 pb du taux réel 10 ans américain, les conditions financières se sont fortement resserrées, malgré les surprises positives sur l’inflation. En plus de la hausse rapide des rendements (10 ans Bund brièvement au-dessus à 3%), des tensions sont également apparues sur les spreads périphériques: L’annonce de perspectives budgétaires dégradées en France et en Italie a également joué un rôle sur la perception du risque souverain en zone euro. La repentification des courbes intervient alors même que les banques centrales ne signalent aucune volonté de s’engager dans un cycle de normalisation à court terme. Le mouvement sur les courbes  de taux est "drivé" par la partie longue des courbes et la baisse des anticipations d’inflation. La préférence croissante des investisseurs pour la liquidité se manifeste de manière d’autant plus marquée que le cash est particulièrement bien rémunéré en raison du « higher for longer » des banques centrales.

Très bonne semaine à tous