Lettre Hebdo des marchés semaine 40: Dans des directions opposées

Jean-Claude Duss a malheureusement enfin conclu....Quand te reverrais je, acteur merveilleux?

Des chiffres d’emplois américains rassurant pour la banque centrale et la montée des tensions au Moyen-Orient ont provoqué une semaine très volatile. La robustesse de la macro US a fait réapparaître des questionnements sur l’ampleur de la baisse des taux de la Fed et doucher l’enthousiasme pour les actifs risqués. Les actions sont en baisse partout sauf en Chine….qui est fermé pour la Golden Week. Le marché action subit une forte dispersion cette semaine, avec une surperformance de l’énergie et une sous performance des cycliques avec des « profits warnings » côté secteur auto et des bancaires. Les volatilités remontent et les spreads de crédit restent résilients sur tous les secteur notamment les hauts rendements (High Yield) USD. La probabilité de frappes d’Israël sur les installations de pétrole iraniennes a embarqué le Brent de 8% alors que l’or se stabilise. La semaine prochaine nous suivrons l’enquête ZEW en zone euro, et aux Etats-Unis, l’inflation du mois de septembre.

J'ai créé mes propres postures de yoga pour me détendre après le travail. La première consiste à lever un bras jusqu'à ce qu'un serveur me voie.

Avec  l’aversion pour le risque et les chiffres de l’emploi US, le dollar est en hausse contre toutes les devises du G10 et presque toutes les devises émergentes à l’exception du peso mexicain. L’euro a été pénalisé par le ralentissement de l’inflation et les probabilités d’une réduction de 25 pb des taux directeurs de la BCE en octobre. Le yen est la devise qui s’est le plus dépréciée contre dollar en réaction à une banque centrale Japonaise défavorable à une hausse des taux. Le  gouverneur de la Banque d’Angleterre a annoncé des futures baisses de taux « agressive » et a affaiblit la livre sterling. Comme attendu, la Banque centrale polonaise  a laissé ses taux d'intérêt inchangés et le zloty s’est déprécié. À noter la semaine prochaine, la réunion de la banque centrale néozélandaise qui devrait opter pour une baisse des taux de 50 pb et donc affaiblir le dollar local.

Ouverture de la chasse: un chasseur dyslexique abat un cendrier

Les troubles géopolitiques ont créer un environnement « risk off »  favorable à la hausse des rendements aux US. Coté Euro, par contre, des enquêtes PMI finalement moins pessimistes et une inflation qui surprend à la baisse, pousse les marchés à parier sur deux baisses supplémentaires de taux pour la BCE d'ici la fin de l'année, avec une en octobre. Ce qui stoppe le mouvement de pentification qui prédominait depuis quelques semaines. Enfin, sur les spreads périphériques (différence entre les rendement des pays européens et l’Allemagne) le  spread France Allemagne  se détend très légèrement malgré l’annonce d’un effort budgétaire de 60 mds d’€ en 2025 (afin d’éviter un déficit public de  7%) alors que l’Italie Allemagne se tend avec dans un environnement risquophobe.

Bonne semaine à tous