Lettre Hebdo des marchés semaine 41: BCE en vue

Vous n'avez rien remarqué de bizarre ce matin ? Et bien c'est que la journée internationale des ninjas se déroule comme prévu !

En dehors des craintes météo des deux côtés de l’atlantique, la semaine a été marquée par une inflation US qui reste (plus) élevée et qui valide les convictions d’un assouplissement graduel aux Etats-Unis. Si on rajoute à cela le compte rendu de la dernière réunion de la banque centrale, le marché ne « price »  plus  une baisse de 25pb en novembre qu’à 80%. La volatilité sur le marché obligataire reste forte et les taux réels (taux corrigés de l’inflation) sont restés inchangés cette semaine. Dans cet environnement, les actions résistent (le S&P500 près des plus hauts historiques) : Le Nasdaq surperforme, porté par NVidia…dans l’attente du  démarrage de la saison de résultats du troisième trimestre. Contrairement à l’Europe, les cycliques surperforment les défensives aux US et les actions chinoises ont revu leur enthousiasme récent à la sortie de la golden Week. Du côté du crédit, les spreads (différence entre le taux d’une obligation et le taux sans risque)  sur les plus mauvais risque (High Yield) se sont écartés. Enfin, les prix du pétrole sont relativement stables. La semaine prochaine, les regards seront tournés vers la décision de la BCE (25pb attendus) et aux US les statistiques des ventes au détail.

 Avec toute ces tempêtes, il doit pas être bien Pirouette Cacahuète avec sa maison en carton!

Apres les inscriptions hebdomadaires au chômage, la hausse des chiffres de l’inflation a permis au dollar d’être en hausse sur la semaine contre toutes les devises du G10, à l’exception du Franc suisse. Ce dernier est principalement soutenu par les tensions géopolitiques …et assez peu sensible à la politique monétaire de la banque centrale. L’euro a corrigé jusqu’à son un plus bas depuis 2 mois 1.09, avant de revenir . Notons la volatilité implicite 1mois des options EUR/USD qui intègre désormais le résultat de l’élection présidentielle aux États-Unis et qui est bien entendu sur des plus hauts. La Banque centrale Néozélandaise a réduit ses taux de 50pb et a fortement fait baisser la devise. Enfin, avec un dollar qui s’apprécie, les devises émergentes de toutes les zones ont corrigé. La semaine prochaine la livre sterling devrait être sous tension avec la publication de l'inflation (attendue en baisse).

Si votre enfant est plus intelligent que vous, il n'est pas forcément HPI!

Aux US, les marchés ont réestimé les anticipations de baisse de taux, (2 baisses de 25pbs seulement attendues en 2024). Avec un contexte géopolitique toujours incertain, la proximité de l’élection US et le début de la saison des résultats le marché est toutefois prudent. Les taux US ont terminé la semaine en hausse, avec un retour de la pentification des courbes. Coté Euro, les taux ont suivi l’évolution des taux US en l’absence d’indicateurs économiques majeurs sur la semaine. Les rendements étaient en hausse et la BCE devrait baisser ses taux de 25 pb la semaine prochaine pour stimuler la croissance. Les spreads souverains ont peu bougé sur la semaine notamment avec un France Allemagne toujours autour de 77 pb (peut être un niveau soutenable ?) malgré l’annonce des détails du budget du gouvernement français.

Bonne semaine à tous