Lettre Hebdo des marchés semaine 44

Rendez-nous la personne qui donnait le nom des tempêtes avant, il avait peut-être des hobbies étranges mais Cynthia, Monica et Katerina, ça faisait un tout petit peu moins peur !!!

Malheureusement, pour une fois en bretagne il n’a pas plu que sur les cons !

Après le statu quo des banques centrale US et UK et la mention explicite du président de la banque centrale US, J. Powell sur durcissement des conditions financières, le marché plonge déjà vers la question du timing des premières baisses de taux, et va certainement se réjouir de toutes les mauvaises nouvelles macroéconomiques à venir ! le marché obligataire US et Euro enregistrent un « rally » massif avec des points morts d’inflation qui restent toutefois stables) sur la semaine. Les actions surfant sur la baisse des taux, l’indice mondial action (MSCI World) progresse de son plus fort gain hebdomadaire depuis mi-novembre dernier, les indices US surperforment l’Europe, les spreads de crédit (différence de taux d’intérêt d’une obligation avec celui d’une obligation de référence) se resserrent fortement et la volatilité action repasse sous 16%. La prime géopolitique liée au conflit au Moyen-Orient se dissipe sur le pétrole, moins sur l’or qui résiste mieux. Les prix des métaux de base ont continué d’augmenter avec des données économiques chinoises encourageantes. La saison des résultats US a été un peu moins décevante cette semaine même si la déception Apple vient aussi rappeler la vulnérabilité aux tensions géopolitiques. La semaine prochaine sera moins chargée en statistiques, on suivra de nombreux discours des banquiers centraux…qui essayeront peut-être de clarifier la compréhension du marché !

Je ne vois pas l'intérêt de fêter Halloween, célébration automnale américaine du mauvais goût, alors que nous avons déjà dans quelques jours en France, une fête qui s'appelle le Beaujolais nouveau !

Avec la détente des rendements US à la suite du programme d’émissions du Trésor US et le statuquo de la banque centrale US, le dollar a reculé sur la semaine. Dans ce contexte, l’euro en a profité pour s’apprécier de 1% à 1,071. Mardi, la Banque du Japon a, sans surprise, maintenu son taux directeur à -0,10% mais assoupli sa politique et révisé à la hausse ses estimations d’inflation entrainant le yen à son plus bas depuis octobre 2021 et le rendement 10 ans japonais à un plus haut depuis avril 2012. La Bank of England a également laissé son taux directeur inchangé et retardé à fin 2025 son objectif de retour à une inflation à 2%. Le GBP s’est globalement apprécié sur la semaine. La Norges Bank, elle aussi a laissé son taux directeur inchangé et indiqué un relèvement en décembre. Cela n’a suffi à freiner la dépréciation de la couronne norvégienne. Quelques réunions de banques centrales cette semaine, la banque australienne (RBA) devrait relever de 25 pb. La Pologne (NBP) devrait assouplir une nouvelle fois sa politique monétaire de 25 pb à 5,50%. Le consensus attend un cinquième statu quo pour le Mexique (Banxico). La Banque centrale du Pérou (BCRP) communiquera le 10.

Vieillesse ou inflation :  j'ai connu l'époque où, à la pompe à essence, le compteur de litres tournait plus vite que celui des euros !

Comme attendu, les principales banques centrales ont opté pour le statu quo lors de leurs dernières réunions de politique monétaire. Même si elles ont été prudente elles n’ont pu empêcher le sentiment de marché que le cycle de hausse était terminé. Sur la semaine écoulée, les taux réels longs se sont détendus, pour le marché, le statu quo monétaire rapproche l’échéance d’une première baisse de taux, l’aplatissement des courbes signale également une réduction des primes de termes, d’autant que le Trésor américain devrait raccourcir la duration de ses émissions. Petit désavantage côté européen car de son côté, la BCE relève un ralentissement un peu plus marqué de l’activité et l’affaiblissement du marché de l’emploi. Le 10 ans Bund baisse de 18 pb et le 10 ans US retrace de 29 pb. Cet environnement favorable bénéficie également aux spreads souverains, qui se resserrent de 1 à 3 pb. Le spread France -Allemagne repasse sous les 60 pb, le spread Italie -Allemagne sous les 190 pb.

Bonne semaine à tous