Lettre Hebdo des marchés semaine 47

« All i want for christmaaass is youuuuuu » Mariah Carey

« On est obligé de l'écouter en boucle un mois avant chacun de mes anniversaires ? » Jésus

 

A l’instar de la diva, l’annonces des traditionnelles grèves à la SNCF pour noël arrive de + en + tôt à cause du réchauffement climatique apparemment! 

La semaine a continué de délivrer des signes de ralentissement macro, avec des commandes de biens durables qui chutent aux US, et un PIB allemand confirmé en baisse au T3. Malgré tout le « soft-landing » de l’économie mondiale reste le scénario central que les marchés ont encore plébiscité cette semaine. Côté actions, le mois de novembre s’annonce comme le meilleur de l’année (+8,7% pour l’Indice mondial actions MSCI World). L’indice des valeurs technologiques US (Nasdaq) affiche lui +11% et continue de surperformer cette semaine les autres indices.  Côté secteurs, ce sont les banques qui sous-performent. Les actions chinoises ont surperformé grâce aux bonnes nouvelles en Chine, où les autorités préparent un plan de soutien inédit à son secteur immobilier. On notera également le fort resserrement également des spreads de crédit (écart de rendement entre une obligation et un rendement sans risques) qui démontre l’optimisme des marchés et une préférence pour l’Europe. La semaine de la courbe de taux, a elle était marquée par un repli des anticipations de baisses de taux de la Fed et de la BCE notamment suite à l’ancrage des anticipations d’inflation aux US plus fort que prévu. Sur le pétrole la semaine a été très volatile, alors que des dissensions sont apparues au sein de l’OPEC+ (signe des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Angola et le Nigeria), obligeant à un report de la réunion prévue initialement le 26. La semaine prochaine, nous nous concentrerons en Europe sur les estimations de l’inflation de novembre.

Ils sont tous de mèche. Avec Trump et Kim Jong un et après les élections en Argentine et aux Pays Bas on peut dire que les populistes ont un vrai problème avec les coiffeurs non ?

Avec des indicateurs macro-économiques plutôt décevant cette semaine, le dollar a continué à se déprécier. L’euro, par contre, s’est apprécié au-dessus de 1.09 et a été porté par des PMI -toujours en contraction- mais en amélioration. Également grâce à des PMI (Indicateurs avancés sur l'état actuel du secteur privé) supérieurs aux attentes. Le sterling a signé l’une des plus fortes hausses hebdomadaires contre USD et Contre EUR.  De son côté, le yen, a fait le yoyo avec des indicateurs macro mitigés (progression de l’inflation, ralentissement de l’activité). Le plan de soutien de la Chine à destination de son secteur immobilier a permis au Yuan de s’apprécier à 7,15 par dollar. Comme attendu la banque centrale suédoise (Riksbank) a maintenu son taux directeur à 4% et a eu peu d’impact sur la couronne. La banque centrale de Hongrie a comme attendu réduit le sien de 75 pb, pour la deuxième fois consécutive, ce qui a légèrement affaibli le forint. La surprise est venue de la banque centrale de Turquie qui a relevé de 500 pb à 40% son taux directeur alors que le consensus anticipait un resserrement de 250 pb ce qui n’a pas permis d’enrayer la lente et constante dépréciation de la livre Turque !

Je ne suis pas complètement certain mais je crois que vendredi c'était le black Friday, et je ne dis pas ça à cause des 630 mails/newsletters reçus auxquelles je ne me suis jamais inscrit…Black Friday c’est devenu une fête ultra commerciale de toute façon !

Cette semaine les banques centrales dévoilaient les comptes rendus de leurs dernières réunions. La banque centrale US (Fed) ont montré que la décision de maintenir les taux directeurs était unanime, et de la nécessité d’une hausse de taux uniquement si la baisse de l'inflation n’était pas au rendez-vous. Du côté de la BCE, les « minutes » laissent la porte ouverte à une nouvelle hausse de taux. Si l’on rajoute des chiffres d’une économie allemande en berne, tout cela a entrainé un repli des anticipations de baisse de taux sur 2024 pour la Fed et la BCE. Les taux € et $ ont évolué dans un mouvement d’aplatissement de la courbe des taux et l’ensemble de la courbe a subi un décalage. L’annonce du gouvernement allemand indiquant sa décision de ne pas réémettre ses 4 lignes indexées sur l'inflation en 2024 a provoqué une augmentation significative sur le point mort d'inflation à 10 ans. Les spreads souverains (différences de rendements entre les pays de l’Euro et l’Allemagne) restent stables, clôturant à des niveaux similaires à la semaine précédente, malgré le changement inattendu de perspective sur l'Italie (à BBB/stable) par Moody's vendredi dernier !

Bonne semaine à tous