Lettre Hebdo des marchés semaine 49

Ma fille veut un chien pour Noël. D'habitude je fais une dinde mais bon si ça fait plaisir à la petite.

En ce moment chez Ikea, ils vendent carrément des sapins entiers. Va faire un meuble avec ça !!!

Avec des anticipations de croissance et d’inflation, nous avons eu une nouvelle semaine de forte baisse des rendements obligataires. Les commentaires de certains membres de la BCE laissent entendre que l’institution a définitivement abandonné l’option d’une dernière hausse et ont particulièrement impacté les taux Européens par rapport à leurs homologues US. La chute des prix du pétrole en raison d'une demande plus faible est une autre confirmation de la tendance vers un environnement de croissance plus faible et d'inflation plus basse. Seule ombre au tableau, le rapport sur l’emploi US de vendredi a démontré que la normalisation du marché de l’emploi américain reste un processus long et graduel. Sur les actifs risqués on notera une surperformance européenne face à des actions américaines plus prudentes (L'Eurostoxx 50 est en hausse de +1,3% vs stable aux US). Les indices asiatiques ont sous-performé (Nikkei -3,4%) avec la hausse du Yen et des rendements japonais alors que la Banque du Japon (BoJ) semble se préparer à la fin de sa politique de taux d'intérêt négatif en vigueur depuis 2013. Les spreads obligataires ont continué leurs resserrements pour retrouver leurs plus bas niveaux d'avril 2022. Cette semaine, il est prévu plus de 10 réunions de banques centrales, principalement dans les pays du G10, comprenant les US, l’Europe, l’Angleterre et la Suisse

Je prends souvent le train et la personne qui sifflent sur le quai de la gare, doit savoir que ça fait fuir les trains !

Cette semaine l’appréciation du dollar a été générale…sauf contre le yen. Sur fond d’anticipation d’une BOJ moins accommodante le JPY a touché un plus haut de quatre mois : la Banque du Japon mettrait un terme à sa politique de taux d’intérêt négatifs, lors de sa réunion du 19 décembre. L’accélération des anticipations de baisse des taux de la BCE a fait glisser l’Euro toute la semaine. La plus emblématique membres de la BCE au sein des conservateurs, Isabel Schnabel, juge improbable une nouvelle hausse de taux vu le recul de l'inflation. Le marché "price" désormais un taux implicite à 1 an à 2,71% vs 4% actuellement. Contre le franc suisse, l’euro est tombé au plus bas en près de 9 ans. Du côté des banques centrales, L’Australie, le Canada et la Banque centrale de Pologne ont adopté un statu quo, sans surprise, avec peu de mouvement significatif sur les devises respectives. La baisse du prix du pétrole a par contre fortement pesé sur la Couronne Norvégienne. Enfin les devises émergentes se sont globalement repliées. Cette semaine, la volatilité restera particulièrement élevée à l’approche des nombreuses réunions de banques centrales et surtout des fortes attentes des marchés qui en découlent.

Le parapluie c’est pour protéger de la pluie, et le parasol des coups de soleil, donc le paracétamol c’est une sorte de viagra ?

La baisse des cours des matières premières et les des déclarations des officiels BCE validant le pivot des taux d’intérêt ont renforcé les anticipations de baisse de taux. Le marché anticipe 140 pb de baisse de taux sur 2024 (dès le mois de mars) !!! Le risque de déception sur la première baisse de taux est fort : une première baisse dès le mois de mars est prématurée. Pourtant les marchés via les fixings d’inflation indiquent un retour durable sous la cible de 2,0% dès le mois de juillet prochain. Dans ce contexte, les rendements souverains ont cassé des plus bas depuis le printemps. Le rendement du 10 ans allemand a baissé de 15 pb sur la semaine (il a corrigé de plus de 75 pb depuis son pic d’octobre). Les spreads souverains se consolident malgré la baisse des taux longs et l’on suivra les annonces de la BCE cette semaine prochaine quant au débat sur une réduction de son bilan (QT avancé sur le PEPP).

 

Bonne semaine à tous