Lettre Hebdo des marchés semaine 6

« Mort de Badinter :  Je suis contre ! » Moi

Sans donner une mauvaise idée de start up, mais à 225€ les 6h de stationnement, c'est presque plus rentable de payer quelqu'un pour faire tourner en rond son SUV dans les rues de Paris !!

Pas d’évènements clés cette semaine, et pourtant le marché a poursuivi son mouvement vers les actifs risqués et sa correction obligataire. L’indice mondial actions (le MSCI world) est à son plus haut historique alors que les indices locaux flirtent avec leurs records. Coté crédit, l’indice des plus mauvais risques (High Yield) se resserre alors que les courbes de taux des deux côtés de l’atlantique se sont décalées à la hausse ( +/- 15bp). La volatilité obligataire reste soutenue, avec les discours de banquiers centraux et la volatilité actions reste quant à elle très limitée avec des indices bien orientés. On notera tout de même une dispersion géographique et sectorielle côté actions avec une surperformance cette semaine des indices japonais et chinois et de la tech qui continue de surperformer, aussi bien en Europe qu’aux Etats Unis. La vraie ombre au tableau cette semaine sont les déboires des bancaires américaines régionales avec leurs expositions aux dettes de l'immobilier commercial (contrairement a leurs problèmes de duration en 2023). Les prix du pétrole ont augmenté de 5,5% cette semaine, (au-dessus de 80 $/baril), orienté par la crise géopolitique en cours au Moyen-Orient, l’OPEP et les données macroéconomiques. Enfin côté publication, on notera plutôt des surprises positives mais le marché sanctionne très fortement les mauvaises nouvelles côté chiffres et perspectives (Bancaires, L’Oréal…). La semaine prochaine, l’inflation américaine de janvier sera l’indicateur le plus attendu.

Mesdames pour la saint valentin apprenez le langage des fleurs :

- Roses : il veut coucher avec vous

- Lys : il veut coucher avec vous

- Tulipes : il veut coucher avec vous

- Chrysanthèmes : Vous êtes décédée

Le dollar a progressé sur la semaine, soutenu par le discours toujours prudent des membres de la Banque centrale US. Dans un environnement de dollar fort, l’euro a enregistré une quatrième semaine de baisse (autour de 1,076). L’amélioration de l’appétit pour le risque a profité aux devises australes (Australie, Nouvelle Zélande) et aux devises scandinaves (Suède, Norvège) notamment contre dollar. Des commentaires de membres de la Banque centrale Japonaise écartant tout cycle de hausse des taux, a pesé sur le JPY qui est repassé au-dessus de 149 contre USD, (plus bas depuis plus de deux mois). Côté émergent, les décisions de politique monétaire de la Banque centrale de Thaïlande et d’Inde ont, comme attendu suivi le consensus, mais le Bath et la roupie se sont dépréciés. L’USD/CNY était stable à 7,194. En Amérique latine, les décisions furent également conformes aux anticipations avec statu quo de la banque centrale Mexicaine et assouplissement de la banque centrale du Pérou : le Peso mexicain est resté relativement stable, le Sol péruvien s’est quant à lui déprécié.  Coté Europe de l’est, le forint Hongrois et la couronne Tchèque se sont dépréciées contre EUR avec respectivement des chiffres décevants et un assouplissement supérieur aux attentes pour la Banque centrale Tchèque. La Banque centrale de Pologne a opté pour un quatrième statu quo qui a permis au zloty de rester stable.

Amelie Oudéa-Castera aura donc réussi à rester moins longtemps au ministère de l'Éducation nationale que son fils dans le public...

Les rendements européens ont suivi la tendance des taux US cette semaine et ont subi les conséquences des tensions sur les marchés obligataires américains après la nouvelle bonne performance du marché de l’emploi et les commentaires de J. Powell (président de la banque centrale US). Depuis la publication des créations d’emploi aux Etats-Unis, les rendements américains évoluent dans un mouvement de hausse. Les investisseurs ont revu leurs anticipations de baisses de taux et ne voient maintenant entre 4 et 5 baisses sur 2024 pour les US. Le 10 ans américain est de retour à 4,17%. Les anticipations BCE ont également été révisées en partie en raison de l'effet de contagion et des messages des membre de la BCE sur l’importance des salaires. Le marché estime désormais à 50% la probabilité d'une première baisse des taux d'ici avril et s'attend à 5 baisses de taux de la BCE cette année. Sur la semaine, le rendement du taux allemand 2 ans et 10 ans était en hausse. L’appétit pour le risque toujours important profite à l’écart entre le taux italien et allemand 10 ans qui traite toujours sur ses niveaux bas (autour de 155 pb).

Bonne semaine à tous