Lettre Hebdo des marchés semaine 9

Cette année essentiellement des poulets au salon de l’agriculture

Les causes de mortalité de l’intelligence en France :

  1. Cnews

Les marchés continuent de se chercher. Les données macros de la semaine confirment des signes de faiblesse côté activité tant aux Etats-Unis qu’en Chine (PMI), tandis que l’inflation ressort comme attendu. Les discours de banquiers centraux continuent de s’orienter vers la prudence quant à la désinflation et donc sur les perspectives de baisse de taux. Le marché des taux est désormais aligné avec la dernière prévision de la banque centrale US (3 baisses de taux pour 2024). Côté actions, il y a eu de la dispersion cette semaine, avec une surperformance des small caps et des cycliques des deux côtés de l’atlantique. Le « repricing » obligataire des dernières semaines ne semble affecter en aucun cas les actifs risqué (Action et Crédit). Coté Chine, on notera également, le retour massif de flux entrants vers les actions chinoises par les non-résidents en février. L’évènement majeur de la semaine sera le meeting de la BCE du 7 mars.  Nous suivrons également les statistiques sur l’emploi aux Etats-Unis (vendredi) avec l’évolution des salaires horaires qui pourrait impacter les futures décisions de la Fed.

Le devoir m’appelle mais j’ai filé un faux numéro.

Sur la semaine Le dollar s’est légèrement apprécié et a bénéficié de la faiblesse des autres devises, (principalement les devises « matières premières ») et le repricing des anticipations de baisse des taux de la banque centrale US. L’EUR est quant à lui demeuré stable sur la semaine passée, soutenu par les discours toujours « prudents» de membres de la BCE. La volatilité implicite à 3 mois de l’EUR/USD est d’ailleurs revenue à ses plus bas niveaux historiques. Le yen japonais a lui également peu varié suites aux  discours pour le moins divergents de membres de la Banque du Japon sur un potentiel resserrement monétaire en mars ou avril. Le franc Suisse a continué de se déprécier avec la perspective d’une baisse des taux de la Banque nationale Suisse dès le mois de mars. Le dollar néozélandais a enregistré la plus forte baisse après la réunion monétaire de la banque centrale qui, a écarté la poursuite de la hausse de ses taux directeurs. Tout comme son voisin le dollar australien qui a réagi à une inflation plus faible que prévu en janvier. Le yuan chinois  a peu réagi aux PMI. Le forint Hongrois s’est également déprécié avec la nouvelle baisse des taux directeurs de 100 pb.

Si ça continue il y aura plus de restrictions pour les Parisiens pendant les JO que pendant la seconde guerre mondiale. 

La semaine dernière la surprise à la hausse de l’inflation US avait fragilisé le calendrier anticipé par les investisseurs des baisses de taux par les banques centrales et le marché a fini par se ranger aux prévisions de la banque centrale US (même chemin sur les anticipations BCE). Du côté Européen, la courbe des taux montre une BCE désormais perçue comme moins agressive que le scénario initial du marché avec seulement 90 pb sur l’ensemble de l’année. Sur une semaine plutôt volatile, le taux allemand 10 ans est passé brièvement au-delà de 2.50%, Le marché a retracé la moitié du mouvement de baisse du 4ieme trimestre 2023. Les spreads périphériques (écart entre les taux allemand et ceux des autres économies de l’union européenne) restent stables, avec un Italie -Allemagne qui se détend et confirment l’appétit des investisseurs pour les niveaux de taux.

Bonne semaine à tous